"C'est un sacré défi !" s'exclame Bruno Seillier, metteur en scène et directeur artistique de ces "Luminessences". Un honneur aussi, confie-t-il, évoquant la dimension symbolique extraordinaire du Palais des papes.
"Le monument est le personnage principal"
Le Festival terminé, fin juillet, c'est donc une autre aventure qui va se jouer, sitôt la scène et les gradins démontés. "L'installation va se faire en très peu de temps" mais dès le 15 août tout sera prêt assure Bruno Seillier, qui travaille encore sur la dernière séquence consacrée à Jean Vilar.
L'artiste est un professionnel. Le Puy du Fou, le Château de Versailles, Notre-Dame de Paris mais aussi le Viaduc de Millau ou le départ du Vendée Globe... toujours dans un lieu prestigieux, ses spectacles s'inscrivent dans la tradition des grands sons et lumières tels qu'on pouvait les admirer à la cour de Louis XIV tout en s'appuyant sur les nouvelles technologies.
Actuellement, c'est à Paris que I'on peut découvrir son travail avec "La nuit aux lnvalides", dans la cour du célèbre monument édifìé en 1670. Un spectacle à la fois bluffant et empreint d'émotions, retraçant en à peine une heure trois siècles d'histoire, relatée par André Dussolier, Jean Piat et Céline Duhamel.
On retrouvera la même comédienne à Avignon (où elle jouera d'ailleurs cet été au Festival).
" Pourquoi changer quand la voix est belle ?" relève Bruno Seillier.
Comme lui, elle est une passionnée d'histoire. D'ailleurs, avoue-t-elle, quand son téléphone affiche le nom du metteur en scène :
" Je décroche et je dis d'accord !"
Pour les "Luminessences", elle sera la voix de la muse. Pour I'incarner, elle a pensé "à la chaleur, à la pierre, à la transpiration du monument."
Le monument est le personnage principal? explique le metteur en scène. "Avec trois voix principales. Celle de Francis Huster, le visiteur à qui le palais parle, avec la voix de Claude Giraud. Et puis, la voix des muses, résidentes permanentes du Palais...
Le texte est entièrement écrit par Bruno Seillier, guère impressionné par les "inconvénients " de la Cour d'honneur. Par exemple, "la surface, la proximité du public, la puissance lumineuse, une histoire colossale. ll y a des défis techniques à relever mais ce ne sont pas des obstacles. Je les transforme en atouts" explique le metteur en scène.
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